NRJ a vu le jour le 16 juin 1984 grâce à l’homme d’affaires français Jean-Paul Baudecroux, qui a eu l’idée de créer une radio libre, un pari réussi vu l’énorme succès international de la station en ce moment. Jean-Paul Baudecroux a pourtant voulu offrir aux femmes une radio qui leur est destinée, mais il a finalement changé sans fusil d’épaule en se tournant plutôt vers les jeunes. Ainsi, la radio se définit comme une station pour les jeunes (d’où le nom Nouvelle Radio des Jeunes) qui veulent écouter de la musique à volonté. 

NRJ et l’histoire

L’histoire de NRJ commence tout en haut d’un immeuble du XXe arrondissement, dans un appartement parisien où Jean-Paul, enthousiasmé par son voyage aux États-Unis, a décidé d’installer tout son matériel avant de balancer de la musique Paris tout entière à travers l’onde radio 92 MHz. Il ne le savait peut-être pas encore, mais son arrivée dans cet appartement de haute altitude marque le grand début de son épopée sur le marché privé de la radio.

Au début, NRJ n’avait droit qu’au statut « associatif » comme toutes les autres stations de cette époque d’ailleurs. Mais cela n’empêchait en rien Jean-Paul Baudecroux, aidé par des animateurs bénévoles, d’offrir aux audiophiles français une nouvelle vision de ce que c’est une vraie station de radio, avec un son bien abouti et un programme musical « homogène », bien différent de ceux que proposent ses concurrentes.

Sur 92 MHz, on écoute donc de la musique à gogo, ceux qui ne déplaisent pas pour autant aux Français qui en redemandent d’ailleurs. La particularité de NRJ à cette époque réside surtout au niveau de sa zone de couverture très large au point de couvrir des quartiers qui ne sont pas couverts par les autres stations. Tout cela fait alors le succès de NRJ dès ses débuts, et cela grâce entre autres au célèbre chanteur tunisien Jean-Pierre d’Amico, qui avait la lourde tâche d’approuver les programmes.

NRJ devient une vraie station de radio

Jusque-là, la loi interdit les stations à diffuser de la publicité, mais cette situation va changer avec l’officialisation de la publicité en 1984, une très bonne nouvelle surtout pour NRJ. Jean-Paul Baudecroux décide alors de reprendre la tête de la station au grand dam de Jean-Pierre d’Amico qui a dû malheureusement prendre la porte. NRJ commence ainsi à gagner de l’argent grâce aux publicités diffusées entre deux chansons, et les employés de la station qui étaient jusque-là bénévoles deviennent des salariés (cela après avoir mené une grève pour obtenir ce titre).

Bref, avec ses revenus et des salariés dans ses rangs, NRJ n’est donc plus une simple entreprise associative, mais plutôt une entreprise commerciale à part entière sous la direction du célèbre avocat Max Guazzini. 

Le premier revers connu par NRJ

Cependant, la vie n’était pas toujours aussi rose pour NRJ, et cela se prouve d’ailleurs au mois de décembre 1984 où la station a connu une suspension inattendue infligée par la Haute autorité de la communication audiovisuelle. Pour cette dernière, la station de Jean-Paul Baudecroux ne respectait pas les conditions d’émission préétablies, comme quatre autres chaines de radio qui se retrouvent également suspendues. NRJ se voit ainsi « censuré » pendant un long mois au grand dam de ses fans privés temporairement de musique.

Accusée de « puissance d’émission excessive », voire « démesurée », NRJ riposte en organisant une grande manifestation en compagnie de quelques stars de l’époque comme Dalida et d’une agence de publicité. Avec en plus l’aide des fans descendus dans la rue pour se rallier à la cause, la « révolte » porte alors ses fruits : les programmes musicaux étaient à nouveau audibles sur les ondes. 

Un gain d’audience

Cette manifestation « réussie » a permis de montrer à la France tout entière la force de la station musicale, qui ne s’arrête d’ailleurs pas là pour étendre sa suprématie. Devenu leader parmi toutes les radios libres parisiennes, NRJ ne pouvait désormais plus se contenter d’un petit studio parisien, mais doit désormais posséder des locaux plus grands dignes de son envergure. Après avoir temporairement pris quartier dans le 16e arrondissement, dans un appartement au 39 avenue d’Iéna, les dirigeants de la station optent finalement pour un studio situé au 22 rue Boileau. 

NRJ à l’échelle nationale

NRJ possède alors son propre réseau de radios franchisées, permettant ainsi aux programmes musicaux de la station à être diffusés dans toute la France.

Malgré un nouveau retournement de situation en octobre 1985 (sept stations quittent NRJ pour créer Fun Radio), NRJ continue sa fulgurante progression en voulant cette fois-ci créer une couleur musicale propre à son image.

L’année d’après (1986) est surtout marquée par l’expansion nationale de NRJ, cela grâce à la diffusion via satellite : plusieurs villes possèdent leurs propres radios NRJ locales, diffusant des programmes locaux durant quelques heures, mais qui servent surtout de relais pour le programme national diffusé depuis le siège à Paris. 

La grande liberté de ton des animateurs

Les fans de NRJ traversent sans doute les meilleurs moments dans ces années 1980, et cela, surtout grâce à des animateurs tout sauf banals, ayant chacun son propre style et habillage particulier. Parmi ceux dont les passages sur les ondes sont mémorables, on notera entre autres Starmach, Marc Scalia ou encore Thierry Defrene qui provoquait l’hystérie des audiophiles avec son fameux « Funky Party ». Domique Duforest alias Dodo n’est pas en reste, tout comme Anthony Planes, tous deux ayant également marqué l’histoire de NRJ de leurs empreintes. 

 NRJ, « toujours plus haut »

Ne voulant pas se limiter sur le réseau national, NRJ cherche encore plus à s’étendre dans les années 90, cette fois-ci dans l’international en ayant pour objectif une diffusion européenne. Pour ce faire, la station décide d’implanter ces antennes dans d’autres pays comme la Belgique ou la Suisse, mais également l’Allemagne, l’Autriche, la Suède… NRJ était alors représenté dans ces pays-là par des radios indépendantes sous la marche NRJ/Energy.

Le développement impressionnant du réseau de NRJ engendre d’ailleurs un accroissement continu de l’audience de la station, et ce, malgré une concurrence de plus en plus forte dans le domaine tant les radios FM deviennent de plus en plus professionnelles. Si d’autres stations disparaissent des ondes, NRJ continue au contraire est intouchable grâce à ses programmes musicaux tant appréciés, mais également à des méthodes de communication très efficaces.

À partir de l’année 2002

Cette année-là, NRJ a obtenu la première place des radios françaises en termes d’audience, en battant entre autres un géant du milieu, à savoir RTL. Cette dernière fut donc ainsi détrônée par Jean-Paul Baudecroux et consorts après 22 longues années de suprématie en tête de classement. Un grand changement a été enregistré par la chaine en 2004, avec le départ de Max Guazzani abandonnant son poste de directeur général au profit de Roberto Ciurleo, intronisé aux commandes de NRJ l’année suivante.

Dans la foulée, NRJ continue son ascension sur le plan international, en débarquant en Russie en 2006 par l’intermédiaire du groupe de médias russe Prof Media. Cette dernière destinée aux 18 à 35 ans exploite donc la marque française dans le territoire russe.

Après la Russie, NRJ partage également sa couleur musicale au Liban cette même année, par l’intermédiaire de deux fréquences locales. Après sa première collaboration « libanaise » avec Murr Group et sa station Nostalgie, NRJ diffuse concerts et interviews d’artistes en anglais sur les deux fréquences, le tout géré depuis le siège parisien.

6 Juillet 2009, NRJ offre une autorisation d’exploitation à la société canadienne de médias Astral, marquant ainsi l’arrivée de la station au Québec. Le réseau du groupe Astral auparavant baptisé Énergie est alors renommé NRJ Québec le 24 août 2009. Toutefois, Astral ayant été racheté par Bell Media, ce dernier a redonné le nom Énergie au réseau québécois le 24 août 2015.

Que ce soit par implémentations directes ou par l’intermédiaire d’autres groupes de médias, NRJ est aujourd’hui présent dans pas moins de 15 pays du monde entier. Cette stratégie d’expansion internationale est d’ailleurs des plus rentables pour NRJ Group, engendrant à titre d’exemple un chiffre d’affaires de 39 millions d’euros en 2014.

En 2010, NRJ change de main ou plutôt de directeur des programmes, cette fonction étant attribuée à Davy Serrano alias Morgan le 2 novembre de cette année. Débarqué de chez Fun Radio, Morgan est imité un mois plus tard par Gaël Sanquer qui fait le même trajet.

Après avoir perdu sa place de numéro un, NRJ retrouve la tête du classement des radios de France le 17 juillet 2012 grâce à une audience quotidienne de 6.169.000 auditeurs, soit environ 11,7% de l’audience totale. Dépassée quelques mois plus tard par RTL, NRJ reprend aussitôt sa place de numéro un l’année suivante avec 12,3% d’audience enregistrée.

NRJ et le numérique

Évolution oblige, NRJ s’attaque au monde du numérique afin d’assurer la croissance d’audience. C’est en 2006 que la célèbre station réussie à mettre en place ses toutes premières webradios : NRJ Hit, NRJ Pop et NRJ MasterMix, des stations radio via internet qui rencontrent immédiatement du succès. Surfant sur la vague de réussite de ces premières radios en ligne, le groupe met en place de nouvelles webradios au cours de l’année 2008, dont NRJ Electro, NRJ All French, NRJ NTech et NRJ Nouveautés. D’autres webradios NRJ Group sont à leur tour disponibles en lignes deux ans plus tard, à savoir NRJ Friendly, NRJ Ibiza, NRJ Summer… et plein d’autres encore. On note également l’apparition de webradios chacun étant dédié à un artiste en particulier à l’image de NRJ Lady Gaga, Katy Perry ou Justin Bieber. En fin d’année 2013, NRJ comptait plus de 153 webradios à son actif, toutes généralement consacrées à l’univers musical.

Profitant toujours du progrès technologique, NRJ débarque sur les iPads via une application permettant d’écouter plusieurs webradios du groupe.

NRJ est également omniprésente sur les différents réseaux sociaux, notamment sur Facebook où ses plus de deux millions de fans peuvent suivre tout ce qui se passe sur la station. NRJ est tout aussi populaire sur Twitter, à l’image de la fameuse cérémonie des NRJ Music Awards qui fait partie des émissions les plus twittées chaque année. 

Une version TV !

Désireux d’aller toujours plus loin, le groupe NRJ s’attaque également à l’univers de la télévision avec le lancement en 2005 de sa propre chaine baptisée NRJ 12. Si cette dernière est surtout célèbre pour ses émissions de téléréalité, d’autres chaines télé voient également le jour pour ne citer que la plus musicale de toutes : NRJ Hits.D’autres chaines du groupe NRJ sont plutôt destinées aux femmes comme Chérie FM ou Chérie 25, des chaines particulières où magazines et films s’enchainent. Si le succès de NRJ sur les ondes n’est plus à prouver, NRJ Group s’est également fait une place aux petits écrans, chiffres à l’appui : atteignant les 38 millions de spectateurs chaque mois pour l’ensemble de ses différentes chaines. 

Les NRJ Music Awards

S’il y a un évènement qui fait la renommée du groupe NRJ ces dernières années, c’est bien les fameux NRJ Music Awards. Créé en 2000, cet évènement musical est surtout le fruit de la collaboration de la station avec la chaine TF1, dont le but étant de récompenser les artistes français et internationaux qui ont marqué l’année en cours.

Les NRJ Music Awards se tiennent au début du mois de décembre depuis la toute première cérémonie en 2000, une grande première entre autres marquée par le sacre d’Hélène Ségara, de Tina Arena, de Will Smith ou encore Mariah Carey. Très attendu chaque année par les millions de fans de musique à travers le monde, cet évènement organisé par NRJ réunit une panoplie de stars au Palais des festivals et des congrès de Cannes.

Côté palmarès, si certaines stars n’ont pas encore eu droit à une récompense, d’autres ont raflé les trophées aux NRJ Music Awards ces dernières années, à l’instar de Matt Pokora et Milène Farmer qui sont les plus titrés côté français, ou encore Shakira du côté des artistes internationaux.